Résumé

Cette étude analyse les principales évolutions intervenues sur le marché de détail l’an dernier.

Début 2020, les prix de l'électricité se situaient à un niveau que nous pouvons qualifier de normal. La pandémie de coronavirus et la période de confinement qui a suivi ont entraîné une baisse significative de l'activité économique et ont fait considérablement baisser les prix de l'électricité. Les premiers assouplissements des mesures de confinement à partir de la fin avril 2020 ont été annonciateurs d'une reprise progressive de l'activité économique et d'un redressement de la demande d'électricité au troisième trimestre, ce qui se reflète dans les prix.

Au cours du premier semestre 2020, comme en 2019, l'offre de gaz naturel est restée excédentaire en raison notamment de la croissance constante des fournitures de gaz naturel liquéfié (GNL) destinées à l'Europe. La période hivernale a également été  plus douce que les années précédentes. Mi-2020, en partie en raison d’un taux de remplissage élevé des sites de stockage de gaz naturel en Europe (environ 20 % de plus que la moyenne sur cinq ans) et, dans une mesure très limitée, en raison de la pandémie de coronavirus susmentionnée, les cotations de gaz naturel ont atteint leur niveau le plus bas.

Dans le futur, le paysage énergétique sera radicalement différent,  particulièrement du point de vue du consommateur. Avec la poursuite de la transition énergétique, les compteurs numériques et les prix dynamiques deviendront une pièce indispensable du puzzle. A l’avenir, l'électricité ne permettra pas uniquement aux ménages de s’éclairer mais elle pourra  également jouer un rôle dans le domaine de la mobilité et du chauffage. Il va sans dire que dans un futur paysage énergétique où les habitations seront équipées de compteurs numériques et où les prix de l'électricité dépendront de l'heure de la journée, les ménages seront amenés à  mettre tout en œuvre pour répartir dans la journée  leur consommation quand c'est possible et pour la déplacer vers les heures où les prix sont les plus bas. Cependant, nous devons également tenir compte du fait qu'une partie considérable des consommateurs ne suivra pas immédiatement cette évolution pour de nombreuses raisons, à savoir notamment, le problème de la précarité énergétique ou les contraintes techniques de l'installation. Il faudra veiller à ce que tous les ménages, y compris les plus vulnérables, soient informés suffisamment clairement de ces nouvelles évolutions afin que tous puissent en bénéficier.

La CREG suit de très près le problème des produits dormants depuis plusieurs années. La CREG distingue  trois types de produits dormants. Les deux premiers types, à savoir les anciennes versions de produits fixes et les produits retirés à un certain moment du marché par le fournisseur, ne constituent pas un problème fondamental pour le consommateur. Par contre, le troisième type, celui des « produits de prolongation dormants », est plus problématique. Il s'agit de produits qui sont prolongés pour des clients existants dont le contrat en cours arrive à échéance. Ce type de produit n'est pas proposé activement à de nouveaux clients et n'apparaît pas dans les résultats des comparateurs de prix en ligne (sauf dans le CREG Scan). En 2020, la CREG dénombrait plus de 500 000 contrats de ce type, souvent plus anciens, portant sur des produits fixes, d'une durée plus longue (jusqu'à 3 ans) et à des prix élevés. La CREG souhaite que ce troisième type de produit ne soit plus autorisé.

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Date d'approbation

Référence

Etude (F)2137