Résumé

Depuis le deuxième trimestre de 2021, des contrats basés sur un prix dynamique de l'électricité sont proposés sur le marché de l’électricité pour les ménages et les PME en Flandre et qui disposent d’un compteur digital.

Dans un contrat à prix dynamique de l'électricité, qui peut être conclu tant pour la consommation que pour l'injection d'électricité, le prix de l'énergie par kWh varie en fonction des prix sur le marché de gros journalier pour la Belgique. Le prix de l'électricité est calculé par heure, en concordance avec la fréquence du règlement du marché. Ces contrats se différencient des contrats à prix fixe, dont le prix ne varie pas pendant la durée du contrat, et des contrats à prix variable, qui évoluent selon des formules basées sur les marchés de gros à court, moyen ou long terme.

Au 30 septembre 2023, les fournisseurs ont déclaré à la CREG un total de 1 830 contrats d’électricité à prix dynamique en cours. Sur un nombre total de plus de 6,2 millions de points d'accès actifs, cela représente un taux de pénétration de 0,03 %. Avec un nombre total de 29 439 compteurs numériques avec le « régime de mesure 3 » et un nombre total de 1 830 contrats en cours, cela signifie que le potentiel de clients est jusqu'à 16 fois plus élevé que le nombre actuel de clients qui avaient un contrat en cours avec un prix dynamique de l'électricité au 30 septembre 2023.
Actuellement, les contrats à tarification dynamique disposent d’une faible pénétration qui s’explique, entre autres, par le fait que ces contrats ne sont apparus que récemment (Q2 2021) sur le marché belge, en Région flamande uniquement, et que la possibilité de souscrire à ces derniers nécessite au préalable de disposer d’un compteur numérique et pour lesquels le « régime de mesure 3 » peut être activé.

Les contrats à prix dynamique peuvent être intéressants lorsqu'un consommateur possède des appareils très énergivores, tels qu'une pompe à chaleur, un chauffage électrique ou encore une station de recharge pour voiture électrique, dont la consommation n’est pas compensée par des panneaux solaires et que celui-ci est en mesure de les programmer pour qu'ils fonctionnent structurellement à des moments où les prix sont bas. Le stockage résidentiel de l'électricité peut également jouer un rôle important à cet égard : il pourra permettre de déplacer la consommation dans le temps, en prélevant de l’électricité aux moments où le prix est bas et en injectant aux moments où le prix est élevé.
Pour éviter de faire face à une augmentation importante des factures d'électricité, il convient donc d’être très attentif et d'adapter ses comportements de consommation en conséquence. Pour les consommateurs qui ne possèdent pas l’un de ces appareils, le choix d'un contrat à prix dynamique risque de ne pas être financièrement intéressant dans la plupart des cas. En effet, la consommation d'électricité réservée aux activités quotidiennes (cuisine, éclairage, etc.) ne pourra pas être facilement différée ou modifiée.

Mise à jour 23 février 2024

La CREG publie un addendum où le potentiel d'économie et le risque lié aux contrats d'électricité à tarification dynamique sont davantage développés et où la difficulté de comparer les tarifs dynamiques avec des contrats fixes ou variables est étudiée plus en profondeur. Pour un client standard type (3 500 kWh/an), la composante énergie du contrat dynamique (y compris les coûts d'abonnement réalistes, le coefficient d'indexation et les markup) s'élève à 476,9 €/an. Si un consommateur déplace sa consommation de 100 % pendant les six heures les plus chères vers les six heures les moins chères chaque jour, le coût total est de 409,0 €/an.

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Date d'approbation

Référence

Rapport (RA)2723