Résumé

La Belgique fait partie de la région Europe centre-ouest (ci-après : la « région CWE »), au même titre que les Pays-Bas, la France, le Luxembourg, l’Allemagne et l’Autriche. Dans cette région, le couplage des marchés de l’électricité en J-1 est basé sur les flux. Vu la situation actuelle, le fonctionnement de ce couplage des marchés sera d’une importance cruciale pour la Belgique dans les mois à venir.

Jusqu'au 1er octobre 2018, l’Allemagne, le Luxembourg et l’Autriche faisaient partie d’une seule zone de prix. Depuis le 1er octobre 2018, l’Autriche constitue une zone de prix distincte, ce qui signifie que des prix différents peuvent apparaître entre l’Autriche et l’Allemagne/Luxembourg en cas de congestion sur le réseau et d’éventuelle limitation des échanges transfrontaliers pour des raisons de sécurité d'exploitation.

Dans cette note, la CREG traite des résultats du couplage des marchés en J-1 basé sur les flux durant la première semaine qui a suivi la scission de la zone de prix Allemagne-Autriche (du 1er au 7 octobre 2018). En comparaison avec le planning qui était connu au 30 août 2018, la Belgique a disposé, durant la période considérée, d’environ 1 500 MW de capacité de production nucléaire en moins. S’agissant des résultats du marché pendant cette période, ce sont surtout les prix relativement élevés pour la Belgique et les prix bas en Allemagne le 3 octobre 2018 qui sont frappants à première vue.

La note conclut que, pour la période étudiée, la scission de la zone de prix Autriche et Allemagne/Luxembourg s’est déroulée de façon techniquement correcte jusqu’à présent : le fonctionnement du couplage des marchés semble se dérouler de la même manière qu’avant la scission. En outre, le marché belge de l’électricité était bien plus solide le 3 octobre que ce que l'on aurait pu penser à première vue : avec une demande supplémentaire de 1 000 MW, les importations auraient augmenté en moyenne de 866 MW, ce qui aurait fait augmenter de 30% le prix moyen du marché. Avec une demande supplémentaire de 2 000 MW, les importations auraient augmenté en moyenne de 1700 MW.

Ce résultat robuste pour le 3 octobre 2018 a également été possible car, ce jour-là, les flux de bouclage au travers de la Belgique étaient inférieurs à la moyenne. Si les flux de bouclage augmentent, la CREG s’attend à ce que les importations belges ne puissent pas augmenter aussi fortement et s’accompagnent de prix plus élevés sur le marché en jours moins un belge.

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Date d'approbation

Référence

Note (Z)1847